Itinérance

sur les sentiers cathares

semaine du 24 avril au 1er mai

 

 

Treize caminaïres sont partis, sac au dos, pendant sept jours, faire la première partie des sentiers cathares :

Roquefort les Corbières - Quillan.

 

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Premier jour :

Roquefort les Corbières - Durban, dans un paysage viticole avec à l'arrivée, le château en ruine qui veille sur le vieux village.

 

C'est le départ à Roquefort les Corbières, devant cette belle façade de maison.

Les voilà sur le chemin de Tuchan où ils croisent cette belle colonne de pierre, appelée : Borne milliaire.

 

Dans la Rome antique, les bornes milliaires

(en latin miliaria au pluriel, milliarium au singulier)

étaient des pierres généralement en forme de colonne portant une inscription

et destinées à marquer les distances sur le tracé des principales voies romaines d'Italie et des provinces.

Comme leur nom l'indique, les distances étaient mesurées en mille romains, soit environ 1 460 mètres.

Toutefois dans les provinces gauloises les distances peuvent parfois être exprimées en lieus;

on parle alors de borne leugaire.

 

Au loin, vous apercevez le château de Durban :

Les ruines du château présentent encore un bâtiment et un grand donjon rectangulaire... Le bâtiment principal semble dater du XIIe ou XIIIesiècle. L'étage est percé d'une fenêtre datant probablement de la Renaissance. L'enceinte clôture une cour du côté opposé au village, flanquée d'une tourelle ronde d'escalier et d'une tour carrée.....

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Deuxième jour :

Durban - Tuchan, très accidenté, descentes-montées, les ruines du château de Nouvelle avec son donjon,

châteaux Donneuve et Aguilar. Quillan-Foix.

 

Après une nuit réparatrice, sac au dos, les voilà reparti sur le chemin de Tuchan...

 

Très beaux paysages.

Nos caminaïres souffrent

sous les rayons brûlants du soleil...

Ils passent au Col de Saint Just...

Et les voici, ils arrivent près des ruines de l'ancienne chapelle Sainte Raphine (ou Ruphine)

 

encore appelée "la Gleiseta", "la Récaoufa",

située, sur un mamelon à 3km du village, d'époque préromane,

dont les murs étaient construits en opus spicatum ( en arête de poissons).

 

C'est le meilleur moment de la rando !!!!!

Ils sont au Col de Ière.

 

 

Au loin vous pouvez voir le château d'Aguilar...

Dans un paysage de garrigue odorante qui contraste avec l'aspect ordonné du vignoble Haut Fitou, que se dresse le Château d'Aguilar. Posé sur la roche tel une couronne, il surplombe la plaine de Tuchan. Le nom " Aguilar " viendrait du latin " aquila " qui signifie l'aigle. On trouve la première mention du Puy d'Aguilar en 1020, dans le testament de Bernard Taillefer comte de Besalù, arrière petit- fils de Wilfred le Velu, qui le lègue à son fils aîné Guilhem. Plus tard, il devient " Château d'Aguilar " appartenant aux seigneurs de Termes, vassaux des Trencavel. Après la croisade contre les Albigeois, le château appartient au roi de France, qui le restitue à Olivier de Termes en 1250, en récompense de ses brillantes actions en Terre Sainte. Par le Traité de Corbeil en 1258, Aguilar est devenu une position avancée sur la nouvelle frontière avec l'Aragon. En 1260, Louis IX, roi de France, rachète le château d'Aguilar qui devient ainsi forteresse royale, un des cinq fils de la Cité de Carcassonne. En 1659, le Traité des Pyrénées repousse la frontière sur la ligne de crête des Pyrénées.

 

Dans la brume, au fond, aparaît

Tuchan

(ses habitants les Tuchanais)

en occitan = Tuissan

situé au pied du Mont Tauch, 954m.

sur le Petit Verdouble

 

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Troisième jour :

Tuchan-Duilhac Perepertuze : rejoindre Padern et son château, monter au Prieuré de Molhet, passage au pied du château de Quérigut.

Une nouvelle journée d'ascension, de soleil ...sur les routes des Cols...

Traversée d'un village ????

Très beau panorama ...

Grandiose !!!!!!!!!!!

Magnifique !!!!!!!

Très belle traversée des Gorges ...

Ils rejoignent la civilisation ....

 

Château de Padern :

Le château est posé sur un rocher escarpé.

Il domine le village et surveille les gorges du Verdouble.

Il n'a pas joué un rôle majeur pendant la Croisade contre les Albigeois...

Il est mentionné dès 899 après JC....

En 1790, il est abandonné.

 

 

 

Ruines du Prieuré de Molhet

En direction du château de Quéribus par le chemin cathare, on accède aux ruines du prieuré de Molhet, situé sur un rocher. Il est mentionné en 1024 comme un alleu * détenu par l'abbaye de Lagrasse. En 1248, Chabert de Barbeira occupe le prieuré. Le roi de France Louis IX ordonne au sénéchal de Carcassonne de récupérer et de rendre Molhet à l'abbaye de Lagrasse. Le site est en ruines et envahit par la végétation. Il reste une partie du mur Sud de la nef et une partie de l'abside de l'ancienne chapelle dédiée à saint Martin. Il subsiste trois fenêtres dont la plus intéressante est celle du milieu, son ouverture se rétrécit jusqu'à mi-épaisseur du mur puis s'élargit après un net décrochement jusqu'à l'extérieur.

* (c'est une terre possédée en propriété complète, opposé aux fiefs ou aux censives impliquant une redevance seigneuriale. Il s'agit donc d'une terre ne dépendant d'aucune seigneurie foncière)

 

Château de Quéribus :

Gardien du Grau de Maury, le château de Quéribus est perché sur un étroit piton rocheux à 728 mètres d'altitude. Il surveille le massif des Corbières, la Fenouillèdes et la plaine du Roussillon. Son nom veut dire rocher des buis. Il est cité pour la première fois en 1021 dans le testament de Bernard Ier Tallaferro, comte de Bésalú. L'abandon du château : Pendant la deuxième moitié du XVIIIe siècle, des capitaines-gouverneurs sont nommés par le roi pour remplacer les châtelains. Ils ont la responsabilité du château, mais sans y résider. Les lieux se dégradent peu à peu et sont le refuge de nombreux brigands. Abandonnée à la Révolution française, la forteresse continue à se délabrer jusqu'à son classement Monument historique en 1907. La région qui l'entoure avec notamment le Grau de Maury et le village de Cucugnan, constitue un site protégé depuis 1943.

La restauration du château : c'est entre les années 1998 et 2002 que se déroule la restauration complète du château. Ainsi, le toit du donjon est aménagé en vaste terrasse pour accueillir les visiteurs. De 1984 à 1989, des fouilles archéologiques ont été réalisées autour du château et dans l'enceinte du château. Elles ont révélé l'existence de structures d'habitat sur une plate-forme en contre-bas du château.

 

Cucugnan :

(en occitan : Cucunhan)

Ses habitants sont appelés les Cucugnanais.

Commune des Corbières située au pied du Mont Tauch sur le Verdouble

et sur le terroir viticole Corbières

Ils passent la nuit en gite (ci-dessous) mais avant ils mangent à l'auberge du vieux moulin.

 

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Quatrième jour :

Duilhac Perepertuse - Prugnanes. Direction les gorges de Galamus et St Paul de Fenouillèdes.

 

Les voilà prêts à partir pour une nouvelle journée aventureuse et toujours sac au dos ...

Ils font une petite pause au lieu dit " les cols"

 

Et c'est l'heure du casse-croûte.

Mais quel est ce nouveau marcheur ????

Il les suit depuis le départ de Duilhac....

 

Maintenant ils passent dans

les Gorges de Galamus !!!!!!

Les Gorges : c'est un passage étroit entre le département de l'Aude et le département des Pyrénées-Orientales.

L'Agly ou « rivière des aigles » qui coule au fond des gorges de Galamus est une petite rivière venue du Pech de Bugarach qui a creusé cette entaille profonde de plusieurs dizaines de mètres dans la roche.

Par sa profondeur et la verticalité de ses parois, c'est une des curiosités naturelles les plus remarquables.....

 

Incroyable !!!

La chapelle de l'Ermitage Saint Antoine de GALAMUS

est perchée à 376 mètres d'altitude dans les gorges,

accrochée au rocher.

Un petit sentier permet l'accès à l'Ermitage.

La chapelle peut être visitée...;

 

 

On dirait une campanule ???

Mais où pousse-t-elle ???

 

Un superbe rocher ???

sur la route de Prugnanes.

Les voici enfin arrivé au gîte.

 

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Cinquième jour :

Prugnanes-Lapradelle, traversée de Caudiès, l'Hermitage de Notre Dame de Laval, les gorges de San Jaume et visite du château de Puilaurens.

 

En forme pour cette nouvelle étape ....

Quel beau panorama !!!!

Traversée du village de

Caudiès :

habitants : Caudièsiens, Caudièsiennes

 

Très beau chemin ombragé et surtout très aprécié ...

A gauche, au loin, entre les arbres,

nous apercevons Notre dame de Laval.

Notre Dame de Laval.

 

Elle a été construite au XVe siècle, sur l'emplacement d'un oratoire indiqué en 1483. Architecturalement, elle se compose d'une nef unique terminée par un choeur pentagonal et d'un superbe portail, Notre-Dame-de-Doumo, du Xe siècle.

Elle contient un autel et son tabernacle en marbre (1781), et le retable du maître-autel est sculpté (XVe).

La chapelle contient aussi un groupe de Stes Anne et Marie (XVIe), une Vierge (XVe), plus une inscription (1483) et trois toiles du XVIIe.

 

 

Cette chapelle est restaurée lentement par un bénévole,

une personne de Caudiès-de-Fenouillèdes, retraité et qui occupe une partie de son temps à cette chapelle.

Grace à lui la fontaine-abri du parc Jean Jouret a retrouvé sa toiture et ses murs (2003),

la voûte et les murs de la fontaine St Gaudérique ont été décapé (2004),

la porte de la niche abritant la statue du Saint qui, autrefois, était invoqué pour faire pleuvoir a été refaite (2004),

le portail a été refait (ferronerie et boiserie, 2005).

En 2007, il a fauché la végétation envahissante, puis entretenu les pelouses alentours.

Merci à lui, bel exemple de sauvegarde bénévole du patrimoine.

 

 

 

Ils vont passer dans les Gorges de Saint Jaume :

c'est un sentier remarquablement pittoresque.

Dans l'étroite gorge, les passages sont creusés parfois à même la roche.

 

 

 

Vous pouvez voir, au loin, le château de Saint Pierre.

 

Ils traversent La Vilasse,

qui est le principal des hameaux de Fenouillet.

Il se situe à 530 mètres d’altitude et est encadré par les ruines du château de Saint-Pierre

et celles du château secondaire de Sabarda.

 

Château secondaire de Sabarda

ou

La roque Sabarda ou Castel Sabarda,

Il s’élève sur un rocher isolé ( à droite sur la photo),

face au château Saint Pierre (à gauche de la photo).

Il s’agissait d’un petit poste de défense qui fut probablement détruit en même temps que le château, au XVII éme siècle.

 

 

Château Saint Pierre :

Le château de Saint-Pierre est construit sur un éperon rocheux.

Cette forteresse royale

fut reconstruite dans la seconde moitié du XIII ème siècle, sur les vestiges du castrum du XI ème. (construit sur le modèle d’un vrai castrum occitan)

Au cours des guerres de religion, elle fut prise et détruite.

Elle fut ensuite restaurée et tomba sous les coups des raids espagnols en 1635.

Suite au rattachement du Roussillon à la France, elle devint inutile et fut abandonnée puis rasée.

 

 

 

Château Puilaurens : ( Puèlaurenç)

 

Il demeura longtemps le château-fort le plus méridional du royaume de France.

Un point stratégique de tout premier ordre.

Situé à près de 700 mètres d'altitude, ce château domine le village de Lapradelle, au milieu d'une forêt de sapins.

Le château se situe sur le "Mont Ardu".

Ce nom apparaît pour la première fois en 958 dans une charte, où Lothaire concède à l'Abbaye Saint-Michel de Cuxa la prévôté de Puilaurens qui est composée de la vallée de la Boulzane ou vallée Saint-Croix....

Jusqu'au Traité des Pyrénées (1659), le château subit à maintes reprises des incursions espagnoles. Mal défendu et peu entretenu dès la fin du XVIIème siècle, il est définitivement abandonné à la Révolution.

* * * * *

Une légende rapporte que la Dame Blanche, petite-nièce de Philippe le Bel, vient pendant les pâles nuits, promener ses vaporeux voiles sur le chemin de ronde des remparts démantelés.

 

 

 

 

La Tour de la Dame Blanche est certainement la partie la plus ancienne du château, probablement antérieure à la Croisade. Cette tour fut ainsi baptisée en souvenir de

Blanche de Bourbon, petite nièce de Philippe le Bel

qui avait séjourné ici au cours d'un de ces voyages.

La salle du rez-de-chaussée en est bien conservé, avec une croisée d'ogives.

 

Le crénelage du chemin de ronde est encore bien conservé,

et donne à Puilaurens son aspect si particulier

 

Les voici arrivé au gîte " le mas occitan "....

Au loin, à gauche, le château de Puilaurens et à droite, très beaux rochers.

Bonne nuit !!!!!!!!

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Sixième jour :

Lapradelle-Bugarach, passage au pied de Bugarach. (1230m)

Les voilà parti pour une nouvelle journée...

et surtout les photos - souvenirs !!!!!!!!

La reprise se fait doucement ....

encore une très belle vue des châteaux ....

Quelle belle vue !!!!!

Superbe photo !!!

 

Les voilà sur le beau chemin de Bugarach.....

 

Pause - concertation sur le chemin à suivre ......

 

Entre Catalogne et Languedoc, au pied du Podio Laurenti,

le village de Lapradelle-Puilaurens

est tout entier dominé par le signe du partage entre l’ancien et le nouveau.

Puilaurens, le vieux village, occupe la vallée inférieure de la Boulzane et celle de Campérié.

Au nord du village, s’élève sur un pic escarpé, absolument dénudé, le Château Cathare de Puilaurens.

Lapradelle, la « ville neuve » qui, à la fin du XIXe et à l’orée du XXe, a poussé à la confluence de la Vallée de la Boulzane et du Fenouillèdes.

 

à la rencontre des chevaux ......

Au loin, Bugarach le caillou .....

Dans un petit hameau perdu ?????

Quelle belle et historique "boite aux lettres"

 

Les voici arrivé au gîte, avec le Bugarach en fond .....

 

Ils ont l'air de bien se régaler. Bon appétit les amis !!!!!

 

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Septième jour :

Bugarach-Quillan, végétation régionale, le château de Quillan en restauration.

Le matin au départ : le Bugarach et le château du Puilaurens.

 

Toujours le Bugarach en vue ....

 

Ruines du Château des Templiers

ou

château de Blanchefort.

(l'origine de ce nom : le "fort" a été construit sur un rocher BLANC)

Elle n'est pas facile à trouver cette ruine. Si vous ne connaissez pas son existence, ou si vous n'avez pas une carte précise, vous passez devant sans lever la tête. Elle est sur un pic, sur la route entre Rennes les Bains, en direction de Peyrepertuse. Cette "beauté de pierres" est dans le "triangle des châteaux Cathare". L'accès à la ruine est difficile, car la végétation est dense, la montée sans chemin. Mais quelle victoire en atteignant ce "graal"

Histoire :

** Au 10ème siècle, une position fortifiée est construite par les Wisigoths......

** En 1713, la carte de Roussel recensant les châteaux et forteresses de la France ne cite pas le Blanquefort......

** Le temps fait son oeuvre et la forteresse laisse place à la ruine inaccessible.

** Au 21ème siècle, la Ruine est réservée aux passionnés, car dure d'accés.....

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Ils continuent leur pérégrination ....

 

 

Église du Bézu :

Dédiée à saint Jean-Baptiste, son origine remonterait au XIe siècle. En 1347, les archives du Vatican mentionnent le rector (curé) d'Albeduno. Située à proximité d'un carrefour d'antiques voies de communication, le Camin Romieu et la route d'Espagne, son emplacement en dehors d'une agglomération pourrait confirmer une origine ancienne remontant au haut Moyen Âge. Son cimetière est éloigné. Certains éléments visibles témoignent des étapes de construction de l'église, notamment l'ancien clocher-mur, ceint dans la maçonnerie du pignon situé au-dessus de la porte d'entrée. En 1593, le bâtiment a été surélevé de deux mètres environ, avec la construction de piliers pour soutenir les arcs doubleaux et la voûte du chœur. Un nouveau clocher-mur fut établi sur le pignon ouest, comme en témoigne la date sculptée sur le montant de la deuxième fenêtre. Suite à une importante campagne de restauration en 2004, le chœur a retrouvé ses fresques de 1893 et le plafond de la nef sa teinte du XVIIIe siècle.

Cette petite église se trouve tout près de la nature où on peut encore trouver des références aux templiers, sans doute en relation avec la proximité de la commanderie templière. Les plus remarquables sont les deux croix sur l'autel qui ressemblent à des croix templières mais à l'étude approfondie elles semblent avoir été faites avec de la corde. Comme de nombreuses églises de la région, l'église contient les statues habituelles de Saint Antoine de Padoue et Saint Pierre, mais également de Saint Just dont le village porte le nom, et de Sainte Eugénie après quoi Eugène Grassaud fut nommé. Jeanne d'Arc est également là. L'autel est une des pièces les plus originales de l'église. Tout le reste a été remis en place après qu'un prêtre ait détruit l'intégralité du décor intérieur dans un accès de rage après la promulgation de la Séparation de l'Eglise et de l'Etat en 1905. Apparemment il ne fit pas cela correctement.

 

 

Le village Saint-Just-le-Bézu:

C'est un petit village aux pieds de la montagne et des ruines templières de Bezu. Il compte 100 habitants . Les quelques personnes âgées qui vivent là, ont encore une tradition orale vive et une mémoire des événements qui se sont déroulés les cents dernières années. Ils parlent de la tourmente causée par la révolution et comment le prêtre local acheta toutes les propriétés des nobles en fuite pour un prix dérisoire, devenant l'homme le plus riche du village, juste avant de s'enfuir lui-même.

 

L’Eglise de Saint Just :

En 1377, un texte la mentionne, unie au Chapitre de Saint-Paul-de- Fenouillet. Plusieurs remaniements marquent l’architecture de l’église : ruinée lors des Guerres de Religion, elle est reconstruite à l’identique. En 1853, elle est remise en état, puis est agrandie en 1876, par empiètement sur le cimetière. L’ensemble du bâtiment est alors restauré. De cette époque datent les voûtes peintes, les vitraux ainsi que le carrelage central. La charpente a été offerte par le comte de Mauléon de Chalabre tandis que l’impératrice Eugénie de Montijo, épouse de Napoléon III, fit don d’une chasuble dorée. L’église abrite un bénitier en marbre rouge de Caunes-Minervois ainsi que les fonts baptismaux, en marbre blanc-gris, datés de 1547. Ils furent brisés en 1905 par le curé, lors de la séparation de l’Eglise et de l’Etat.

Lors de la fête locale le premier dimanche de septembre, une procession était organisée depuis l’église vers le Calvaire et les croix placées aux carrefours du village.

 

 

Le village de Saint-Julia-de-Bec

Il est à 2.06 km de Saint-Just-et-le-Bézu.

Ses habitants sont appelés : les Saint-Julians et les Saint-Julianes.

La commune doit son nom d'une part à son saint patron, Julien, martyrisé à Antioche au IV siècle, et d'autre part à la montagne surplombant le site, à 1 000 mètres d'altitude, nommée le Bec. Une activité économique diverse tournée vers l’élevage ovin et la culture des céréales et de la vigne permettait aux paysans de dégager quelques revenus complémentaires, bien appréciables dans le cadre d'une activité agricole quasi autarcique. Sur certaines maisons du village se devinent encore des représentations de l'outillage du maréchal-ferrant rappellant l’exploitation dans les environs de plusieurs mines de fer. Aujourd'hui, le bruit répétitif des marteaux, le bêlement des troupeaux ont cessé, mais une population d'environ 100 personnes continue de profiter de la tranquillité du magnifique paysage environné de forêts.

 

Bientôt pause déjeuner !!!!

Sur le chemin de Quillan ...... et dans les Gorges ......

Les Gorges de Pierre Lys ...

Ce canyon de deux kilomètres de longueur, de vingt mètres de large, avec des falaises de plus de 300 m, est le site naturel le plus visité du département de l'Aude. Régulé par les barrages de Matemale et Puyvalador, le torrent ne s'assagit qu'en amont de Quillan.

Histoire :

Le passage du défilé de la Pierre-Lys fut l'œuvre de l'abbé Félix Armand, qui donna lui-même solennellement le premier coup de pic au pied du rocher qui barrait l'entrée de la vallée ; cinq ans après, en mai 1781, un étroit et tortueux sentier passait déjà à travers cette masse énorme. La Révolution française interrompit la suite des travaux ; mais l'œuvre fut reprise plus tard avec courage, et menée à bonne fin par l'abbé Armand.

Les quatre vers suivants sont écrits sur le roc, au-dessus du « Trou du curé », du côté de Quillan :

Arrête, voyageur ! le Maître des humains

A fait descendre ici la force et la lumière ;

II a dit au pasteur : « Accomplis mes desseins ».

Et le pasteur des monts a brisé la barrière.

En 1813, le chemin était classé comme route départementale et toute une région considérable, riche en forêts, en bestiaux, en fourrages, en sources thermales et minérales, jusqu'alors isolée et comme enfermée, se trouva dès lors en facile communication avec Quillan et le reste du département.

 

Et voici Quillan :

(occitan : Quilhan)

 

Située à l'entrée du défilé de Pierre-Lys et au pied des Pyrénées.

Ses habitants sont appelés les Quillanais.

 

 

 

Château de Quillan :

Le château est installé au sommet d'un petit promontoire sur la rive droite de l'Aude, à l'est de la ville actuelle. De loin, la bâtisse ressemble plus à un fort qu'à un château médiéval. Pourtant, c'est un très vieux bâtiment qui a vu les Wisigoths, les Cathares, Simon de Montfort, les armées des différents rois, les Aragonais, les révolutionnaires et vous (hi! hi! hi!).

C'est une enceinte quadrangulaire de 35m de coté. avec des murs à bossage. Ce type de construction n'ayant été utilisé que pendant une courte période du moyen age, on peut dater ces murs du 13ème siècle. Dans la partie supérieure, un changement de construction est visible.

Histoire :

* A l'époque romaine, un oppidum est édifié dans la ville nommée: Calianum. Les maisons sont construites sur la rive droite de la rivière Atax (aujourd'hui nommée Aude). ....

* En 1575, le château de Quillan est incendié par les Huguenots. * En 1576, rendue au vicomte de Joyeuse, la ville est fortifiée et des fossés sont creusés. Après les guerres de religions, il semble que le château soit très délabré.

* En 1735, le château est démantelé, sur la proposition de l'archevêque.

* En 1793, les murs Ouest et Nord sont abattus pour récupérer les matériaux en vue d'une plate-forme qui servira pour une batterie de canon.

* En 1954, les ruines sont inscrites aux Monuments Historiques.........

* En 1994, des fouilles sont organisées et c'est le début d'une restauration (ou consolidation).

 

 

La porte d'entrée :

Certains pensent que c'était le donjon et d'autres "une tour-porte". Ce détail est important. Des tour- portes, il en existe plusieurs dans la région (Puivert par exemple). C'est un type de construction assez classique sur des châteaux peu élevés. Mais si le donjon est au dessus de l'entrée, ce château est unique en pays Audois. De nombreux experts optent pour cette option.

C'était une grande tour carrée de 8m par 6m. Elle comprenait 3 voûtes superposées et culminait à 26 mètres. Son système défensif est classique :

- Archères pour le tir sur les agresseurs 'extérieurs. -

Porte extérieure (pont levé).

- Porte intérieure à 2 vantaux.

- Entre les 2 portes, petit couloir droit avec assommoir.

- Herse, dont subsiste le rainurage.

La tour-porte est très abîmée, mais ceci est une chance car on peut voir que le blocage des murs est constitué de pierres roulées de la rivière, l'Aude ; C'est un remblai classique

 

L' Intérieur :

La cour est partiellement dégagée des arbres et pierres qui l'encombraient il y a peu. Elle était couverte de grands arcs dont il ne reste que le sommier dans les murs et les voussoirs posés au sol. Les salles étaient éclairées par de grandes fenêtres hautes. Au niveau inférieur, les murs comportent des archères droites (4 au Nord, 5 au Sud et à l'Ouest, et 2 à l'Est coté entrée). Certaines sont bouchées par le comblement de la cour intérieure (pour installer des canons durant la révolution Française), d'autres ont été aménagées très tardivement en fenêtre. Le mur Sud est le mieux conservé des 4, il a pratiquement sa hauteur d'origine, il ne manque "que" les créneaux. Un chemin de ronde est presque visible (avec un peu d'imagination). L'angle Nord-Est comporte un très joli arc de soutènement de la tour d'angle. Il a une portée de 1,50m environ. Ce mur comporte une "trouée" qui pourrait s'apparentée à une empreinte de cheminée. Sur le sol de la moitié Ouest, des bases de murs montrent plusieurs petites salles, mais il est impossible d'en déterminer la fonction. Occupant 1/4 de la surface de la cour, sur l'angle Est, un immense château d'eau défigure le site. Son seul avantage est qu'en montant dessus, il y a une vue extraordinaire sur la ville et les montagnes environnantes. Le mur Sud comporte une poterne, mais est-elle médiévale ????

 

 

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Huitième jour :

C'est la séparation......

 

Cette semaine en autonomie complète, sur 150km et 4755m de dénivelé, fut fort agréable…

Très dur mais tout a été vite oublié tant la convivialité fut grande......

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À l'année prochaine, sac au dos, pour la deuxième partie, Quillan-Foix.